DANCE

 

Daulatabad Fort

 

2eme jour, c’est avec encore plein d’images d’Ellora que nous nous rendons au fort Daulatabad, 2eme lieu incontournable autour d’Aurangabad.

Ce fort construit au XIeme siecle a ete le bastion d’un royaume hindou avant de tomber dans les mains de Mohammed bin Tughluq, le Sultan de Delhi. Au vue des differentes lignes de defenses et de la forteresse en elle-meme, plantee au sommet d’un piton rocheux, on se dit qu’il y a du y avoir une sacree bagarre, avec beaucoup de monde.

1ere ligne, des grosses portes, des gros murs. La routine quoi.

Entre les differents “sas”, de quoi se prendre plein de choses brulantes et/ou lourdes et/ou contondantes sur le casque.

En guise de 8eme de final, une autre ligne de defense. Ici, l’assaillant tout seul dans son armure commence a entrevoir l’objet de tous les desires de son boss (le mec qui n’est pas la mais qui pense que rien n’est impossible a celui qui n’a pas a le faire).

Regulierement des pierres sculptees dans les murs. References religieuses ? Blasons ?

Nous avons ete surpris par l’agreable attitude plus “deluree” qu’a l’accoutumee. Est ce a cause du contexte touristique, du doux parfum des vacances ?  En tout cas le contact est beaucoup plus direct et instantane ; nous passons notre temps a etre pris en photo, a en prendre ou a discuter avec les touristes locaux.

Bon ! Revenons aux choses serieuses. Quelques siecles auparavant donc, la, quand vous etes passe a cote des tours fortifies…

… Il faut encore franchir une passerelle dans une ambiance forcement un peu tendue. Un “truc” utile : attention, l’eau fait rouiller l’armure autant que cette derniere est penible pour nager.

Bravo ! Puisque vous voyez la porte des Mines de la Moria c’est que vous avez complete le niveau precedent.

Apres la 2eme porte, un dernier rayon de soleil pour etre bien sur que vos yeux ne soient pas habitues a l’obscurite. Tiens ?! A propos, un truc grouille dans le noir…

… hop ! Un coup de flash et… Gloups pardon… Bon, faut pas trainer quoi.

Alors la, c’est tres dommage pour le visuel mais les minutes qui suivent se deroulent dans le “Dark Passage”. Il s’agit d’un dedale truffe de pieges dans l’obscurite totale. J’ai meme pas tente de photos c’est pour dire…  Ici tout est organise pour perdre son prochain, l’embrocher, lui eteindre sa torche avec un astucieux reseau d’arrosage ou plus simplement lui faire se casser la gueule dans des escaliers en pierre qui tiennent du pire trompe l’oeil d’un episode de “Chapeau melon et bottes de cuir”. Petite precision : c’est le seul acces possible.

La recompense pour le brave guerrier parvenu jusqu’ici : une belle vue sur un magnifique minaret. Ah.. Et ben non en fait, il n’a ete construit qu’apres la prise de la forteresse. Desole !

Meme la roche de la falaise a ete taillee pour rendre l’itineraire absolument impratiquable, dans le sens de la montee tout du moins.

Euh.. Il y a longtemps le comite de reception aurait ete plus belliqueux. La j’en vois au moins 3 qui font presque peur. Faites preuve d’un peu d’imagination quoi !

Bon OK, vous avez gagne ! Mais y avait du gameplay quand meme ?

D’en haut on peut voir l’etendue des fortifications dans la plaine.

Derniere vue sur l’interieur de la forteresse, apres c’est la descente. Il parait qu’il y a 700 marches…

Ellora - Teen Taal (Tin Thal), Vishwakarma et Indra Sabha.

En route pour un autre temple, bouddhiste cette fois : le monastere Teen Taal. Malgre une conception remontant au VIIIeme siecle, il est tres moderne dans son architecture.

L’edifice est avant-gardiste dans son fractionnement : lieux de vie, de repos, cellules de meditation et autres pieces individuelles.

 

Au dernier etage on trouve un vaste espace dont les murs sont des sculptures de Bouddha.

Vishwakarma est l’edifice bouddhiste le plus sacre pour le pelerin se rendant a Ellora. Car le tourisme n’est pas le seul moteur de l’activite de la region : les routes du coin sont en tres bon etat grace aux subventions d’organismes japonais et coreens.

La chapelle se trouvant au fond de la grotte est surnomee “grotte du charpentier” car la structure du plafond est faite pour rappeler une ossature en bois. Au fond, majestueux, trone un bouddha de 3,5m de haut. Une autre particularite du lieu est l’incroyable echo dont les guides vous feront la demonstration si vous visitez Ellora.

 

Aller ! Un dernier edifice, Indra Sabha, dependant du Jainisme cette fois.

L’entree est spectaculaire mais les dimensions interieurs sont un peu plus modestes, eu egard au courant religieux.

Ceci etant dit, le travail de sculpture et d’architecture est un regal…

Cet endroit aurait ete le plus riche en peintures, malheureusement il n’est reste plus grand chose. Il faut aller a Ajenta pour ca.

C’est a peu pres tout pour Ellora. Comme c’est les vacances et qu’on en a bien besoin, nous decidons de renoncer aux caves d’Ajenta et a ses 6 heures de bus dans la journee avec les petits. Au moins nous avons toujours un but pour un futur periple dans la region…

Ellora - Temple de Kailâsanâtha

Cette annee, nous restons en Inde pour les vacances. C‘est l’occasion de decouvrir un peu le sous-continent que nous n’avons guere le loisir d’explorer en temps normal. France ou Inde, rickshaw/boulot/dodo, meme combat.

Nous nous rendons donc a Aurangabad pour jouer les touristes au milieu de l’extraordinaire patrimoine historique present aux portes de la ville. Premiere visite obligee : les caves d’Ellora. Les structures troglodytiques a proximite du petit village sont classees a l’UNESCO et couvrent 3 grands courants religieux de l’Inde ancienne :

• Grottes bouddhistes : 12 structures datant d’entre le 5eme et 6eme siecle
• Grottes Indoues : 17 structures, 7eme et 8eme siecle
• Grottes Jains : 5 structures, entre le 8eme et 13eme siecle

Comme il est impossible de faire la visite detaillee de chaque grotte, nous prennons un guide et nous concentrons sur les plus remarquables.

Nous commencons donc par le temple Indoue de Kailâsanâtha. C’est le plus spectaculaire d’entre tous et une vue d’ensemble permet de comprendre qu’il s’agit d’une titanesque excavation de la colline, elle-meme etant un seul et meme bloc de basalte.

L’interieur est encore plus incroyable : l’impression laissee par le gigantisme de l’ouvrage fait vite place a l’admiration pour le nombre, la beaute et la finesse des details sculptes un peu partout.

Hormis les touristes, on trouve beaucoup de classes en excursion pedagogique. C’est plus encombrant qu’un livre mais rien de tel pour prendre conscience de son heritage culturel.

Petite vue du bord : l’ensemble arrache a la colline represente 2 fois la surface du Parthenon…

Sur les cotes et au fond, l’enorme surplomb couvre les trois galeries principalement dediees aux hauts faits de Shiva.

On y compte une multitude de niches formant une sorte de frise mythologique.

Shiva tuant le demon Andhaka. La plupart des niches sont eclairees par le reflet du jour sur les roches du site, ainsi l’eclairage n’est que tres peu dependant de la position du soleil.

Une armada d’elephants soutient la structure centrale. Je demande naivement au guide si l’etat des statues est du aux siecles ou a des “visiteurs” mus par d’autres religions… La, il me repond qu’il est effectivement interessant de disposer de plusieurs milliers d’hommes pendant 150 ans pour batir quelque chose : ceux qui ne sont pas d’accord ne pourront provoquer que quelques degats mineurs comme c’est le cas ici sur les extremites de certaines statues.

Ravana, divinite a 10 tetes et 20 bras.

Grande bataille epique tiree du Ramayana.

Le guide a trouve en Louis un bon recepteur a toutes ces histoire de temples et de vieilles pierres. Manque plus que le chapeau et le fouet...

"We don't follow maps to treasure,and "X" never ever marks the spot."
- Indiana Jones and the Last Crusade -

Dans la partie centrale, le lieu de culte dedie a Shiva. Il y regne une obscurite presque totale, je sors le pied photo et ai juste le temps de reveler les details invisibles a l’oeil. Entre 6 et 10 secondes d’exposition seront necessaires, et a peine plus pour me faire dire que les pieds photos sont interdits. Bon bon… J’ai pas le droit de prendre un cliche de mon patrimoine alors… Ou je dois pas etre humain.

Il faut imaginer les magnifiques peintures ornant murs et plafonds il y a plusieurs siecles.

Il en reste quelques vestiges ca et la, comme pour temoigner d’une oeuvre qui n’etait pas uniquement structurelle…

Mahadaji Shinde Chatri

Ca y est, enfin les vacances ! Et c’est Steeve de passage sur Pune qui donne la premiere impulsion : allons visiter le temple qu’on apercoit depuis notre nouvelle maison… C’est vrai que ces derniers jours ont ete accapares par notre emmenagement. Allons nous changer les idees.

 

Ce temple a ete construit en l’honneur de Shreemant Maharaja, Mahadaji Shinde. Ce grand guerrier a mene au 18eme siecle la premiere bataille qui opposa ce qui allait devenir l’etat du Maharashtra a la celebre British East India Company.

Plus vaste que le volume exterieur ne le laisse supposer, l’interieur est un pur bonheur de details, d’eclairage et de fraicheur.

  

Un grand merci aux gardiens qui se sont empresses de nous faire entrer et qui etaient ravis des prises de photos, ce qui n’est pas le cas dans tous les temples…

Parabole ou l’illustration allegorique du worker indien